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_  CITOYENS DU MONDE  _
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  • Ou comment sortir de cette "course de rats", un decathlon de l'EGOISME, de l'ARROGANCE, du MEPRIS, de la FALSIFICATION, de la VENALITE, de l'IGNORANCE, de la RESIGNATION, de la MEDIOCRITE, du CYNISME, et du GASPILLAGE.
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22 juin 2005

Armées Privées

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(voir arte-tv.com)

Rediffusions :
22.06.2005  à  16:35
23.06.2005  à  02:30

Colombie : les armées privées de l’État
Documentaire de Nicolas Joxe (France, 2004, 26mn)
Production : ISKRA, avec la participation d’ARTE France

En Colombie, sous prétexte de lutter contre la guérilla, l’État et l’armée soutiennent les paramilitaires qui font taire toutes les voix contestatrices. Un reportage édifiant, qui s’appuie sur les témoignages de Colombiens dénonçant le “paramilitarisme”.

colombie

Quelque part en Colombie, on enterre un syndicaliste. Une scène banale : comme l’explique Gilberto Pareja Garcia, de la Centrale unitaire des travailleurs, les syndicalistes sont actuellement une cible privilégiée des “paras”, les milices paramilitaires de droite. Nées dans les années 80, dans le contexte de la guerre entre l’État et les guérillas marxistes (FARC et ELN), les “paras” contrôlent des régions entières – celles qui abritent les richesses pétrolières et minières. Regroupées au sein des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), elles enlèvent, torturent et tuent en toute impunité. Leurs cibles : syndicalistes, hommes politiques, journalistes, villageois... Le reportage juxtapose images d’actualité et témoignages : celui d’Alirio Uribe Meñoz, membre d’un collectif d’avocats qui dénonce les paramilitaires ; Gilberto A., ancien capitaine de la police, témoigne de la collusion entre l’armée et les paras ; la veuve d’Octavio Sarmiento évoque cette grande figure de la gauche, assassinée par les miliciens. Dans un entretien télévisé, Carlos Castaño, un chef des milices, tente de se donner une crédibilité politique. Dans un discours, le très conservateur président de la Colombie, Alvaro Uribe, traite les collectifs d’avocats de “trafiquants de droits de l’homme”. Le film montre que les milices font partie d’un système organisé en sous-main au sommet de l’État. Les Colombiens parlent désormais du “paramilitarisme” pour décrire la privatisation de la “sale guerre” colombienne pour la mise en place d’un modèle économique ultra-libéral, qui bâillonne et cherche à éliminer toute contestation.

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